Ces dernières années, plusieurs scandales ont émaillé l’industrie agroalimentaire : la crise de la vache folle, les steaks contaminés par la bactérie E.Coli et la viande de cheval dans les lasagnes ne sont que des exemples parmi tant d’autres de ces dérives.
La qualité des produits et les difficultés des agriculteurs sont également deux problématiques liées à l’industrie agroalimentaire. Soucieuse d’y remédier, la coopérative La Grihotte privilégie les circuits courts !
Le revers de la société de consommation
Nous vivons décidément une drôle d’époque. Nous n’avons jamais autant mangé de viande qu’aujourd’hui alors que nous sommes plus que jamais incapables de tuer un animal de nos propres mains. De même, nous disposons d’un vaste choix dans les rayons des supermarchés mais sans trop savoir d’où proviennent tous ces produits. Comment s’assurer que les volailles sont nourries sans OGM ? Comment sont fabriqués nos yaourts ? Quels sont les pesticides utilisés sur nos fruits et légumes ?
Toutes ces questions méritent une réponse et c’est là que le bât blesse. Il s’avère très compliqué de résoudre ces problématiques tant l’industrie agroalimentaire n’ouvre que rarement ses portes. Malgré ce constat, nous pouvons dégager quelques certitudes : la course aux bas prix entraîne une standardisation des produits et donc une baisse de la qualité, ce qui a forcément un impact sur la santé des consommateurs.
Du côté des producteurs, le constat s’avère également alarmant. En multipliant les intermédiaires entre la production et notre assiette (transformation, distribution, mise en rayon), les agriculteurs éprouvent de réelles difficultés à s’en sortir, impactés il est vrai par cette course aux bas prix. Quelques chiffres suffisent à mesurer l’ampleur du phénomène : en l’espace de 60 ans, le nombre d’exploitations agricoles a été divisé par 5 en Suisse. On compte actuellement 400 000 agriculteurs contre 3 millions en 1945. De plus, 60% des exploitations de moins de 20 hectares ont disparu en l’espace de 40 ans tandis que celles de plus de 50 hectares ont doublé.
Fort de ce constat guère réjouissant, nous avons décidé de proposer une solution pour lutter contre ces dérives : les circuits courts. Comme son nom l’indique, ce mode de commercialisation prévoit la vente directe du producteur au consommateur. La Grihotte est une coopérative qui réunit de nombreux agriculteurs suisses et constitue donc un intermédiaire qui ne prélève aucun frais dans la vente des produits.
Le rôle de notre coopérative
Lancée en 2016, notre coopérative a su mobiliser les différents acteurs de l’agriculture suisse pour apporter un nouveau regard sur notre façon de consommer. Très vite, de nombreux exploitants agricoles, des coursiers bénévoles et autres partenaires ont rejoint nos rangs, ce qui nous permet aujourd’hui d’approvisionner des milliers de consommateurs à travers le pays.
Plusieurs conditions sont requises pour intégrer notre coopérative. Tout d’abord, les pratiques doivent être similaires à celles de l’agriculture biologique, en étant par exemple bénéfique pour la biodiversité et sans l’usage des pesticides. Il doit donc s’agir d’une agriculture qui n’est pas énergivore. Nous insistons également sur le fait que l’ensemble des produits doit être originaire de Suisse, même si nous faisons quelques exceptions par rapport à la frontière française.
La Grihotte indique l’origine des produits en toute transparence afin que les consommateurs sachent ce qu’il y a dans leurs assiettes. Nous faisons le lien entre les producteurs et les consommateurs sans pour autant nuire à l’environnement. Ainsi, nous évitons le plus possible les trajets motorisés et nous comptons des centaines d’employés qui acheminent les produits en vélo. Notre but est évidemment de faire vivre l’agriculture locale, à la fois pour la santé des consommateurs et pour le quotidien des producteurs. Vous pouvez d’ailleurs faire votre commande dès à présent sur notre site officiel.